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PEA-PME : Arkeon Finance tire la sonnette d’alarme

Dans une étude publiée sur Internet, la société analyse les trois premiers mois d’existence de la nouvelle enveloppe fiscale. Et son constat est pour le moins pessimiste.

« Panne sèche ou lent démarrage ? » Voici en substance la question posée par Arkeon Finance dans l’étude qu’elle vient de publier sur internet à propos du PEA-PME. Si le ton est pour le moins provoquant, c’est que les premiers chiffres qui ont été récoltés sont loin d’être bons. Trois mois après le lancement en fanfare de la nouvelle enveloppe fiscale, la société constate que la collecte reste anémique sur les comptes PEA-PME (environ 250 millions d’euros soit 5% de l’objectif initial de collecte). Mais surtout que les fonds libellés PEA-PME restreignent aujourd’hui leurs investissements aux sociétés éligibles dont la capitalisation est supérieure à 150 millions d’euros (compartiments A et B d’Euronext) auxquelles ils allouent 50% de leurs encours. Pis peut-être, le solde de ces actifs est investi dans des sociétés européennes hors de France ce qui, aux yeux d’Arkeon Finance, constitue un détournement des objectifs du produit. Avec deux tiers des fonds éligibles à l’enveloppe fiscale offrant une valorisation quotidienne, les gérants n’ont de surcroît pas la possibilité d’investir dans les sociétés plus petites, celles des compartiments Euronext C et Alternext. Or, celles-ci auraient bien besoin d’un petit coup de pouce. Ce constat pousse la société à formuler quatre propositions pour que l’épargne française finance en priorité des entreprises françaises dans un cadre fiscal incitatif. Parmi celles-ci, on retiendra l’utilisation de fonds à valeur liquidative hebdomadaire ou de fréquence inférieure et l’instauration d’un préavis d’une semaine pour les instructions de souscription et de rachat afin de permettre au gérant d’organiser la liquidité de son fonds.

Les conclusions de l’étude sont disponibles à l’adresse suivante : www.pea-pme.fr