
Le Climat contribution framework vise à permettre de mesurer et comparer la contribution réelle des entreprises à l’action climatique plutôt que leur seule réduction des émissions.
Aller au-delà de la simple compensation semble être la nouvelle marotte de Mirova. Après un position paper sur le marché des crédits carbone allant en ce sens, l’affilié dédié à l’investissement durable de Natixis IM lance avec Sweep le « Climat contribution framework » (CCF).
Le cadre développé par I Care et Winrock International vise à mesurer et valoriser les contributions des entreprises au « net zéro », une situation - très théorique - où les émissions de gaz à effet de serre provoquées par l’homme seraient intégralement compensées.
S’engager plutôt que s’abstenir
Cette méthodologie « redéfinit le narratif de l’action climatique en passant de la « réduction » à la « contribution », et propose un indicateur complet, équitable et comparable de l’effort climatique des entreprises », affirme Mirova.
Il ne s’agit pas « d’une norme de plus », assure le gérant, qui définit son outil comme un méta-cadre, qui relie l’empreinte carbone, les trajectoires de réduction des émissions, les plans de transition climatique et les crédits carbone.
La méthodologie repose sur trois leviers : la réduction de l’empreinte carbone sur l’ensemble de la chaîne de valeur (et donc les trois scopes du bilan carbone) ; le déploiement de produits et services permettant d’éviter ou de retirer des émissions au-delà de l’empreinte de l’entreprise ; le financement de projets et d’innovations qui accélèrent les technologies de rupture et les solutions « fondées sur la nature ».
Chaque levier est pondéré selon la pertinence sectorielle et le potentiel d’impact global pour permettre des comparaisons entre industries en tenant compte de leurs spécificités.
Tout public
Le CCF a vocation à permettre aux émetteurs de démontrer leur impact, mais s’adresse aussi aux investisseurs militants, aux décideurs publics pour éclairer les politiques publiques, ainsi qu’à la société civile.
Dans son comité d’observation, on trouve plusieurs coalitions d’investisseurs, dont la World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) ou la Science Based Targets initiative (SBTi).
« Aujourd’hui, la plupart des cadres et standards climatiques évaluent la manière dont les entreprises réduisent leur inventaire carbone, mais ces inventaires ne reflètent pas l’ensemble de l’impact positif qu’une entreprise peut avoir sur l’action climatique », appuie dans un communiqué Brad Schallert, directeur des services net zero chez Winrock International.