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Dividendes : un deuxième trimestre très positif


hausseAu deuxième trimestre, les dividendes mondiaux ont encore atteint un record, à 568,1 Md$ (+ 6,3 %). Janus Henderson Investors maintient ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice, à 1.640 Md$ (+ 5 %).

Les dividendes versés aux actionnaires par l’ensemble de sociétés cotées dans le monde ont battu un nouveau record au deuxième trimestre : 568,1 Md$. Soit une hausse globale de 4,9 % et une progression de 6,3 % en glissement annuel sur une base sous-jacente (après ajustement des effets de change, des dividendes extraordinaires et, marginalement, des changements de dates de paiement ou encore des modifications dans la composition de l’indice JHGD, dont 2009 est l’année de référence). C’est ce qu’enseigne la nouvelle étude périodique élaborée par Janus Henderson Investors (322 Md$ d’encours sous gestion au 30 juin 2023).

« L’Europe hors Royaume-Uni, précise un communiqué de presse du gestionnaire britannique coté à New York et à Sydney, enregistre des versements de dividendes record : la croissance sous-jacente, de 10 % (et de 9,7 % en termes globaux), dépasse celle des autres régions, avec une distribution cumulée de 184,5 Md$. » En Europe, il y a une dominante saisonnière, car c’est au deuxième trimestre que la plupart des sociétés effectuent un versement annuel unique (environ les deux tiers de la distribution totale). La France et l’Allemagne se sont ainsi distinguées, mais la Suisse et Singapour, notamment, n’ont pas été en reste. En France, les détachements trimestriels ont porté sur 49,5 Md€ (+ 10,3 % en rythme sous-jacent), portés par les secteurs de la consommation, de la santé et des services financiers.

La France championne d’Europe

« A l’échelle européenne, fait remarquer Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France & distribution Benelux de Janus Henderson Investors, les sociétés françaises ont représenté au deuxième trimestre 29 % des versements. » Au Japon, la croissance est vigoureuse (+ 8,4 % en sous-jacent). Ce qui n’est pas le cas Aux Etats-Unis, où une décélération se conforme (+ 4,6 %), pour le sixième trimestre consécutif. Quant à eux, les dividendes des marchés émergents ont été nettement moins bien orientés.

« Au niveau mondial, indique encore le communiqué, 88 % des entreprises ont augmenté ou maintenu leurs dividendes. Les banques (+ 19,7 %) ont contribué à la moitié de la croissance des dividendes mondiaux au deuxième trimestre. La hausse des taux d’intérêt a dopé les marges, tandis que les perturbations liées à la pandémie sont sorties des statistiques. Les constructeurs automobiles (+ 20,1 %), eux, contribuent à un septième du différentiel. Pénalisées par la baisse des prix des matières premières, les minières, elles, ont contribué négativement à la croissance des dividendes mondiaux, tandis que les versements des pétrolières ont diminué, du fait des réductions de la production au Brésil et en Colombie. » Le tiercé gagnant des plus gros payeurs du deuxième trimestre s’est composé de Nestlé, HSBC et Mercedes-Benz. Pour l’année, en raison de l’incertitude économique, les prévisions de la société de gestion demeurent inchangées, à 1.640 Md$ (+ 5 % en sous-jacent). Un nouveau record annuel est donc attendu.

« La croissance économique mondiale ralentit face à la hausse des taux d’intérêt, commente Ben Lofthouse, responsable de l’équipe Global Equity Income chez Janus Henderson Investors. Les marchés anticipent désormais pour cette année des bénéfices mondiaux stables, après leur envolée de l’an dernier. Les entreprises se montrent plus prudentes à propos des perspectives. Alors que le marché de l’emploi est resté très robuste, certaines parties de l’Europe ont connu des récessions techniques et, partout, les décideurs entendent combattre l’inflation, même au détriment de la production. Cela étant, nous sommes d’avis que la croissance des dividendes se poursuivra. » Et de rappeler que l’une des caractéristiques des revenus des actionnaires est qu’ils sont beaucoup moins volatils que les profits. Comme leur augmentation a été inférieure à celle des résultats 2022, les dividendes peuvent cette année les dépasser en termes d’ampleur de progression…

ML