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Janus Henderson voit un retour des dividendes au niveau d'avant pandémie

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Au troisième trimestre, les dividendes mondiaux ont augmenté. Les paiements devraient renouer avec leur niveau d’avant la pandémie d’ici à la fin de l’année. C’est l’un des principaux enseignements de l’étude de Janus Henderson Global Dividend Index sur les revenus des actionnaires.

Dans le monde entier, les dividendes ont augmenté au troisième trimestre. Si bien que les paiements devraient renouer au quatrième trimestre avec leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19. En conséquence, Janus Henderson relève ses prévisions pour l’année qui s’achève de 1.390 Md$ à 1.460 Md$. Ce qui, au final, se traduirait par une majoration de 15,6 %. « Les dividendes, précise un responsable de l’étude de Janus Henderson Investors, ont bondi de 22 % en glissement annuel sur une base sous-jacente pour atteindre 403,5 Md$, un record absolu pour le troisième trimestre. »

Au niveau mondial, 90 % des entreprises ont augmenté ou maintenu leurs dividendes. L’envolée des dividendes miniers (54,1 Md$, BHP Group étant cette année le plus gros payeur de dividendes au monde) a généré les deux tiers de l’augmentation en glissement annuel, tandis que les dividendes d’origine bancaire, de nouveau autorisés, ont aussi joué leur rôle. Au final, sur le millésime 2021, les dividendes versés devraient, selon Janus Henderson Investors, surpasser le pic d’avant-crise. « Calculée différemment, la hausse globale, indique encore le représentant de la société de gestion britannique, s’est établie à 19,5 %. L’indice des dividendes n’est désormais inférieur que de 2 % au pic qui a précédé la pandémie au premier trimestre 2020. » Le retour à la normale des calendriers de détachement de coupons est en ligne avec la reprise économique.

Un rétablissement plus rapide que prévu

« Trois éléments ont changé la donne au cours du troisième trimestre, fait remarquer Jane Shoemake, gérante de portefeuille clients au sein de l’équipe Global Equity Income de Janus Henderson. Premièrement, les sociétés minières du monde entier ont bénéficié de la flambée des prix des matières premières. Beaucoup d’entre elles ont enregistré des résultats record et les dividendes ont emboîté le pas. Deuxièmement, les banques ont profité de la levée des restrictions de versement des dividendes et ont rétabli les versements à un niveau supérieur à celui qui semblait possible il y a encore quelques mois. Troisièmement, les premières entreprises aux Etats-Unis à procéder à un ajustement annuel des dividendes ont prouvé que les entreprises de ce pays sont désireuses de redistribuer des liquidités aux actionnaires. »

« Les dividendes se rétablissent plus rapidement que prévu, confirme Ben Lofthouse, head of Global Equity Income chez Janus Henderson, du fait de l’amélioration des bilans des entreprises et d’un optimisme accru pour l’avenir. » Deux des secteurs les plus touchés l’année dernière étaient ceux des matières premières et de la finance. Le rapport souligne que ces secteurs ont été le moteur le plus important de la croissance des dividendes au cours de la période concernée. « Alors que cette nouvelle édition de notre rapport sur les dividendes met en avant les prémices d’un retour à la normale en termes de versement, commente pour sa part Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France & Distribution Benelux de Janus Henderson, la France retrouve sa traditionnelle position de plus gros payeur de dividendes en Europe. »

L’un des principaux moteurs de l’économie en 2022 sera le rétablissement en cours des dividendes bancaires. Il semble toutefois peu probable que les sociétés minières puissent maintenir leur niveau de paiement, étant donné leur dépendance aux prix volatils des matières premières, certains ayant d’ailleurs déjà commencé à baisser.

ML