Gestion d’actifs

Parole d'expert : « Une gestion quantitative au service d’une performance durable »

ECOFI BOISSEAU

Dans le cadre de notre hors-série « 50 fonds à détenir dans des marchés incertains », nous avons donné la parole à plusieurs professionnels qui présentent les caractéristiques d'un de leur fonds et sa pertinence dans un contexte économique et géopolitique troublé. Tony Boisseau, Gérant - Ecofi

Publi-rédactionnel 

 

Vous gérez l’OPC Ecofi Smart Transition. Quel est votre objectif de gestion ?
Ecofi Smart Transition est une SICAV labellisée ISR, article 9 selon la règlementation SFDR et investie en actions de la zone euro. Notre approche est très spécifique : la Sicav repose sur un processus d’investissement quantitatif propriétaire auquel est intégrée une analyse extra-financière approfondie pour sélectionner uniquement des valeurs qui sont alignées sur le scénario climatique de l’Agence Internationale de l’Energie, à savoir une trajectoire de +1,5°C à l’horizon 2050. Ecofi Smart Transition a pour objectif de dégager une performance à long terme proche de la performance du marché actions de la zone euro tout en s’inscrivant dans une dynamique de tracking-error inférieure à 3,5 % grâce à une sélection algorithmique rigoureuse. Cette approche nous distingue nettement des thématiques ISR traditionnelles, souvent moins alignées avec les indices de référence.

Comment sont structurées vos équipes ?
Nos équipes de gestion, de recherche ISR, de recherche économique et de gestion des risques travaillent ensemble de manière active. Ce dispositif transverse est nourri par nos échanges d’information, les différentes réunions thématiques et une analyse fondamentale des entreprises. Il s’appuie également sur une méthodologie d’analyse extra-financière, développée en interne, que nous avons appelée Prisme (Planète, Résultat, Impact, Solidarité, Mesure, Engagement).

Dès lors, comment s’articule votre démarche extra-financière ?
En 2020, Ecofi est devenue la première société de gestion française à adopter le statut d’ entreprise à mission. Notre démarche, commune à tous les produits de la gamme, repose sur trois grands piliers. Le premier, évoqué plus haut, est notre méthodologie de notation propriétaire Prisme. Il s’agit du socle incontournable qui nous permet de déterminer l’univers d’investissement éligible dans lequel nous pouvons sélectionner les valeurs des portefeuilles. La notation Prisme, équipondérée entre les trois axes – environnemental, social et gouvernance – évalue la performance ESG des émetteurs sur une échelle de 0 à 10. Pour chaque secteur, nous surpondérons les enjeux ESG clés qui, à terme, influencent la performance financière et la durabilité. Notre notation donne la priorité à l’impact réel des politiques ESG déployées par ces émetteurs en surpondérant neuf critères à fort impact.

Quels sont les autres piliers ?
Le deuxième pilier regroupe les différentes règles d’exclusion que nous respectons à la lettre. Ainsi, nous excluons les émetteurs qui sont présents soit dans des secteurs controversés, soit dans des paradis fiscaux. Enfin, le troisième pilier concerne les controverses ESG. Nous évaluons celles-ci en fonction de leur impact et sur la base de trois critères – l’implication, la gravité de la controverse et la réactivité de l’entreprise – en donnant le plus d’importance aux deux derniers. Les émetteurs sont, dès lors, répartis en déciles selon leur note, ce qui nous permet de sélectionner les entreprises les plus performantes d’un point de vue ESG.

Vous évoquez plus haut le scénario de développement durable à 1,5°C de l’Agence Internationale de l’Energie. Comment l’intégrez-vous ?
Il s’agit d’un élément central dans notre gestion puisque la classification article 9 de notre OPC en dépend. Ce scénario implique de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels en excluant l’usage du charbon, en réduisant fortement celui du pétrole, en stabilisant la consommation globale d’énergie et en promouvant les solutions d’efficacité énergétique. Nous nous engageons donc à investir dans des entreprises qui répondent à ces objectifs et contribuent par conséquent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Quels sont les autres aspects durables de votre gestion ?
Les produits ISR d’Ecofi intègrent l’intensité carbone (PAI 3), calculée avec les émissions de scope 1, 2 et 3, parmi les objectifs de la gestion, laquelle doit être systématiquement inférieure à celle de leur univers ESG. Ecofi Smart Transition, intègre également parmi ses objectifs de gestion l’écart de rémunération entre les sexes (PAI 12), qui doit être inférieur à celui de leur univers ESG. Notre engagement se traduit aussi par une politique de vote systématique et un dialogue actif avec les entreprises. Ainsi, en 2024, nous avons exercé nos droits de vote dans 251 assemblées générales, au cours desquelles nous nous sommes opposés à 38 % des résolutions. Plus spécifiquement, nous avons soutenu 81 résolutions d’actionnaires minoritaires en faveur d’une bonne gouvernance et d’une gestion responsable des impacts environnementaux et sociaux. Nous avons également dialogué individuellement avec 35 sociétés et soutenu 21 initiatives de dialogue collectif, en posant des questions sur différents enjeux ESG.

Quels sont les autres chevaux de bataille d’Ecofi ?
Accompagner les petites et moyennes entreprises, ainsi que les associations dans la réalisation de leurs projets, en leur offrant des perspectives de croissance, c’est participer à une transition vers un modèle de développement juste et inclusif, ancré au plus proche de notre société et cela fait aussi partie de notre mission !
Chez Ecofi, nous nous efforçons de cibler une moyenne d’investissements solidaires entre 7 et 8 % pour nos fonds 90/10, tout en obtenant, depuis plus de 20 ans, une rentabilité financière positive sur cette poche.

Pour finir, en quoi l’objectif de tracking error, qui est au cœur de votre stratégie de gestion, vous permet de vous différencier des autres fonds ?
En ayant recours à une approche quantitative pour maîtriser, de manière active, la tracking error et la maintenir en dessous de 3,5 %, nous évitons les biais sectoriels traditionnellement observés sur les fonds de notre catégorie. Cela nous permet de ne renoncer ni à notre objectif financier, ni à notre objectif extra-financier, ce qui permet à l’OPC de se positionner comme une brique européenne et responsable dans l’allocation. Un double objectif que ne peuvent garantir ni les fonds et Sicav thématiques traditionnels, ni les trackers ! 

Pour decouvrir les 50 fonds à détenir dans les marchés incertains, cliquez ici

 

TB