GESTION DE FORTUNE - Le Magazine de la Gestion Privée

Dorval AM présente ses vues de marché pour 2021

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Dorval AM, un des affiliés de Natixis Investment Managers, démarre l’année sur les chapeaux de roues ! Ses équipes viennent de souligner leur implication dans l’investissement responsable et faire part de leurs convictions pour l’année qui débute.

Prenant de vitesse ses concurrents, Dorval Asset Management, affililé de Natixis Investment Managers à 88,7 %, vient d’organiser une vidéo-conférence de presse pour commenter ses anticipations de marché. « L’exercice 2020 a été marqué par la résilience et nous nous attendons à une forte reprise de l’économie mondiale en 2021, a indiqué en préambule Jean-François Baralon, directeur général de la société de gestion. Investir, c’est parier sur le modèle de demain et contribuer au développement de solutions responsables et durables. »

« Nous avons rapidement eu un diagnostic non consensuel sur la crise sanitaire, a pour sa part précisé François-Xavier Chauchat, membre du comité d’investissement, économiste et stratégiste. Nous estimions que le choc était plus facilement réversible que ce que les observateurs et les prévisionnistes anticipaient. La consommation, au plus haut dans les pays développés, et la maîtrise de l’épidémie en Asie ont permis au PIB mondial de ne diminuer que de 4 % au quatrième trimestre 2020 (par rapport à la même période de 2019), et non de 15 %, comme certains l’avaient imaginé. » Pour le professionnel, la deuxième vague de la pandémie se voit à peine dans les enquêtes Markit, qu’il s’agisse du secteur manufacturier ou de celui des services. Et ce, avant même l’arrivée de vaccins contre la Covid-19…

Trois risques

Les méga plans de relance ont facilité une réorientation de l’économie, débarrassée de la « manipulation intempestive » des droits de douane dans un contexte de guerre commerciale et des tweets « vengeurs » de l’ancien président des Etats-Unis. De surcroît, François-Xavier Chauchat, qui se dit certain que les taux d’intérêt à court terme « vont rester proches de zéro ou négatifs », ne prévoit pas de hausse avant 2023. Il y a cependant des risques. Le stratégiste en a identifié au moins trois. Le premier est que le virus soit beaucoup plus difficile à éradiquer que souhaité. Le deuxièmeest qu’il y ait des goulets d’étranglement dans certains secteurs qui provoqueraient une montée des prix des matières premières, avec la perspective d’une hausse « déstabilisante » des taux d’intérêt à long terme. Le troisième est que les mesures de soutien à l’économie se retirent trop vite devantl’augmentation des dettes publiques.

Depuis une douzaine d’années, les profits sont captés par un petit nombre de sociétés. Les cinq Gafam, notamment, ont accaparé près de 20 % de la croissance des profits mondiaux entre 2010 et 2019. En sortie de récession, leur avantage concurrentiel s’éclipsera temporairement, la phase de reprise cyclique permettant à nombre d’autres entreprises de connaître de vigoureuses progressions de profits. L’écart entre les valeurs de technologies de l’information, de santé et de luxe, d’une part, et les valeurs financières et de l’énergie, d’autre part, n’a jamais été aussi important. Ce qui devrait se corriger, bien que l’optimisme des investisseurs, « qui sont devenus très gourmands », soit aujourd’hui très élevé. Au demeurant, comme la prime de risque des actions s’est tendue, celles-ci sont plus attrayantes que les obligations.

ML