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Haut rendement : DNB AM mise sur les obligations nordiques

PaysNordiquesLa faiblesse des rendements obligataires devient un challenge d’allocation. DNB AM attire l’attention sur le high yield nordique.

Les taux d’intérêt semblent devoir camper sur les niveaux très bas auxquels ils sont descendus. Ce qui aura un impact sur les performances des portefeuilles des investisseurs, à commencer par les assureurs, confrontés à la problématique de gestion actif/passif. La quête de diversification des poches obligataires se poursuivra, afin de rechercher des sources de rendement en dehors des grands marchés traditionnels.

C’est dans cette perspective que DNB Asset Management, en la personne de Svein Aage Aanes, directeur de la gestion obligataire, donne ses raisons d’investir dans les marchés du high yield nordique.

La stabilité des spreads de crédit, comme cela a été dernièrement le cas dans le segment du haut rendement nordique, est généralement de bon augure pour la performance à long terme, même si les fonds de haut rendement nordique ont sous-performé leurs homologues européens et américains, du fait de la contraction des écarts de rendement en Europe et aux Etats-Unis. Svein Aage Aanes fournit cinq raisons de miser sur le haut rendement nordique. Ce qui milite en faveur du support d’investissement DNB Fund High Yield (+ 4,6 % de performance sur 12 mois, à mi-janvier 2020, soit nettement mieux que sa catégorie et son indice, en territoire négatif dans la période).

Des marchés positionnés pour encaisser les chocs

Premièrement, les spreads de crédit du haut rendement nordique sont attrayants par rapport aux marchés du haut rendement européen et américain. « Notre scénario principal, explique le professionnel, prédit une stabilisation de la croissance économique, tandis que la faiblesse persistante des taux d’intérêt devrait contribuer à alimenter la demande pour le crédit et pour des produits offrant du spread avec, à la clé, des performances satisfaisantes ».

Deuxièmement, le marché du haut rendement nordique a été ces dernières années moins volatil que ceux des marchés européen et américain. Cette stabilité relative provient en partie du manque d’instruments indiciels liquides et de CDS (credit default swaps) pour la plupart des titres, mais aussi du recours limité aux ETF.

Troisièmement, les économies nordiques peuvent constituer un choix judicieux pour neutraliser les effets d’un éventuel ralentissement mondial. « Rien ne permet d’affirmer que les risques se concrétiseront, reconnaît le stratégiste de DNB AM. Il est à espérer que cela ne sera pas le cas, mais nous pensons que les pays nordiques sont bien positionnés pour être en mesure d’encaisser les chocs, grâce à des niveaux d’éducation élevés, des infrastructures développées, de faibles inégalités de revenus, des institutions fortes et des systèmes publics de protection sociale efficaces. Ils affichent un faible ratio dette publique/PIB et de solides finances publiques, conjugués à la volonté de recourir à la politique budgétaire pour contrer les ralentissements économiques. »

Quatrièmement, le marché nordique du haut rendement est bien diversifié entre les différents secteurs d’activité. Il a aussi gagné en importance au cours des dix dernières années, se diversifiant en termes d’émetteurs. Une tendance qui se poursuivra en 2020 et au-delà.

Enfin, cinquièmement, le haut rendement nordique offre un intéressant profil de risque/rendement. « Les spreads ont une corrélation négative aux performances des actions, fait observer Svein Aage Aanes, ce qui implique une corrélation positive entre les rendements de ces deux segments. Or, le haut rendement est moins volatil que les actions. Etant donné que le marché du haut rendement nordique présente un spread d’environ 500 points de base, il faudrait être particulièrement optimiste à l’égard des actions pour battre les rendements ajustés du risque attendus des obligations à haut rendement nordiques. »

Michel Lemosof