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Amundi : des résultats en nette progression au 1er trimestre 2019

Amundi affiche un résultat net en hausse début 2019. La société de gestion n° 1 en Europe s'approche du cap des 1 500 Md€ d'actifs sous gestion. 

Au premier trimestre 2019, Amundi, n° 1 européen de l’asset management, avec 1 476 Md€ (+ 3,6 % en trois mois), a enregistré une nouvelle progression de ses résultats. Le résultat net comptable s’est élevé à 235 M€, en croissance de +6,4 % par rapport à la période comparable de l’année dernière et de +22,4 % par rapport au quatrième trimestre 2018. Le résultat net « ajusté » (hors amortissement des contrats de distribution et hors coûts d’intégration de Pioneer) s’est inscrit à 247 M€, en progression de 3,2 % par rapport au premier trimestre de l’an dernier et de 10 % par rapport au trimestre précédent. Les commissions nettes de gestion ont atteint 621 M€. Les revenus nets totaux ont été quasi stables, à 659 M€. Les charges d’exploitation, d’un montant de 336 M€, ont été maîtrisées. Le coefficient d’exploitation est ressorti à 50,9 %.

« Avec des résultats en forte hausse, le premier trimestre s’inscrit dans le plan de marche et les objectifs définis à horizon 2020, commente Yves Perrier, directeur général d’Amundi. L’intégration de Pioneer est achevée. Dans un contexte d’aversion au risque persistante, le redressement de la collecte en actifs moyen-long terme illustre la capacité d’Amundi à répondre aux besoins de l’ensemble de ses clients, grâce au renforcement continu de ses offres et de sa présence internationale. »

Business model résilient

Malgré tout, au premier trimestre 2019, les sorties l’ont emporté sur les entrées à hauteur de 6,9 Md€, du fait d’une décollecte de 9 Md€ sur les produits de trésorerie et de la ré-internalisation d’un mandat « spécifique » de 6,3 Md€ en Italie. Dans ce flux net global négatif, la part du retail est de 5,4 Md€ et la part des institutionnels de 1,5 Md€. Concertant les actifs de moyen-long terme (actions, obligations et diversifiés, ainsi qu’actifs réels, alternatifs et structurés), la collecte nette a été soutenue et réalisée à 70 % hors de France. Elle a porté sur 8,4 Md€, tant dans le segment du retail, avec 2,4 Md€, que dans celui des institutionnels, avec 6 Md€. A noter le succès rencontré par les produits structurés. Dans un environnement de marché en amélioration, mais où les investisseurs sont tout de même pour la plupart restés frileux, les résultats de la filiale de gestion d’actifs du Crédit Agricole confirment la résilience de son business model.

A l’issue de la séance de Bourse du 26 avril, à 63,15 €, l’action Amundi faisait apparaître un bond de 36,8 % depuis le 31 décembre 2018. Le gestionnaire s’est introduit en Bourse en novembre 2015, au prix unitaire de 45 €. Depuis, les cours extrêmes ont été de 32,68 €, le 11 février 2016, et de 77,66 € le 1er février 2018. Le dividende (2,90 € par action) sera détaché le 24 mai et mis en paiement le 28 mai. Pour avoir d’autres exemples de gestionnaires d’envergure cotés, il faut aller à Londres (Schroders, Aberdeen AM…) ou à New York (BlackRock, Invesco…), sans parler de groupes ayant dans leur giron des sociétés de gestion d’actifs, comme Aviva, Lazard ou Goldman Sachs…

Michel Lemosof