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Quels sont les placements les plus rentables depuis 1900 ? (étude Credit Suisse)

Et le gagnant est… les actions ! Sans surprise, cette classe d'actifs reste le meilleur investissement financier depuis 119 ans dans le monde, selon le Yearbook 2019 du Credit Suisse.

L’édition 2019 du Global Investment Returns Yearbook publiée il y a quelques jours par le Credit Suisse Research Institute, en collaboration avec des professeurs de la London Business School, analyse les performances à long terme des grandes classes d’actifs : actions, obligations, liquidités et monnaies.

L’étude porte sur 23 pays et, pour la première fois, s’intéresse aux marchés émergents et aux marchés frontières. Ouvrage de référence, le Global Investment Returns Yearbook fournit des estimations de rendements à long terme et de primes de risque.

« Le Yearbook, qui retrace 119 ans d’histoire et établit que la prime de risque des actions était légèrement supérieure à 4 % sur cette période, précisent ses rédacteurs, montre à quel point les dix dernières années de l’après-crise ont été profitables pour les investisseurs en actions. »

Une rentabilité réelle de 5 %

Les actions sont les meilleurs supports d’investissement financiers à long terme, devant les obligations et les bons du Trésor. Elles ont affiché un taux de rendement corrigé de l’inflation d’un peu plus de 5 %. Sur le long terme, la plupart des devises se sont dépréciées par rapport au dollar américain. Seules quelques monnaies, comme le franc suisse, se sont montrées plus vigoureuses que le billet vert…

S’ils ont été battus depuis 1900 par les marchés développés, les marchés émergents ont surperformé ces derniers d’un peu plus de 1 % par an depuis 1950 (2,4 % par an entre 2000 et 2007). Leur moindre performance relative des dix dernières années s’explique par le rallye exceptionnel des actions américaines, qui a creusé un écart de 57 % en faveur des marchés développés. « Les marchés émergents et les marchés frontières, qui abritent 59 % de la population mondiale, contre 13 % pour les pays développés, représentent 55 % du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat, contre 37 % pour les marchés développés, font remarquer les auteurs de l’étude. Leur poids dans les indices mondiaux des actions est encore très faible, à 12,2 % du total. »

Vu le niveau des taux d’intérêt, les rendements attendus des classes d’actifs devraient être faibles. La marge de surperformance des actions par rapport aux liquidités devrait s’établir dans le futur à 3,5 % (contre une moyenne de 4,2 % sur 119 années). Sur une période de 20 ans, les actions devraient délivrer une performance du double de celle des liquidités.

Michel Lemosof

 

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