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Le don ISF obéré par l'éventuelle suppression de l'ISF

Les assujettis à l'ISF se montrent moins généreux en 2017, selon le Baromètre Dons ISF Ipsos/Apprentis d'Auteuil. Un donateur sur deux attend le résultat de la présidentielle.

Déjà en baisse l'an dernier et en 2014, le don ISF a du plomb dans l'aile, comme le montre le dernier Baromètre Dons ISF 2017 Ipsos pour Apprentis d'Auteuil.

Baisse continuelle du don

En effet, le don moyen s'élève à 2 180 € en 2016 contre 2297 € en 2015 (-5%) et 2 519€ en 2014 (-14%). Rappelons que le dispositif Don ISF permet aux assujettis de déduire de leur ISF jusqu'à 75 % de leurs dons dans la limite de 50 000 €.

De plus, l'attentisme règne à plein chez les donateurs. Car si 81% des personnes interrogées ont l'intention de faire un don en 2017, 47% des donateurs préfèrent attendre le résultat de l'élection. Comme l'explique Stéphanie de Beaumont, responsable philanthropie d'Apprentis d'Auteuil, « En matière d'investissement comme de générosité, l'incertitude est un frein. Les donateurs retardent leur don en attendant que la politique fiscale du futur président soit dévoilée ».

Prévoir un mécanisme compensatoire

La responsable philanthropie de la fondation rajoute : il s'agit d'un « attentisme préoccupant pour les organismes caritatifs et les fondations qui manquent de visibilité alors que les missions qu'elles mènent n'ont jamais été plus indispensables (...). C'est pourquoi il est indispensable de prévoir un mécanisme fiscal alternatif en cas de suppression de l'ISF, sous peine de voir certains organismes d'intérêt général dans l'incapacité de poursuivre leur mission »