Un montant en hausse de 11 % par rapport à 2023, en lien avec la croissance du patrimoine imposable de 8 % et l’augmentation de 6 % du nombre de foyers imposables.
Près de 186 000 foyers ont reçu un avis d’imposition sur la fortune immobilière (IFI) en 2024, selon une note de la DGFiP d’avril 2025.
Le montant total de la moisson a crû de 11 % en 2024, les recettes se chiffrant à 2,2 Md€. Si l’IFI reste une composante marginale des recettes de l’Etat (0,5 %), loin derrière la TVA (38 %), l’impôt sur le revenu (16 %) ou l’impôt sur les sociétés (11%), il affiche la croissance la plus dynamique.
La hausse des recettes de l’IFI est liée à celle du patrimoine net imposable, qui s’explique par une progression de 6 % du nombre de foyers à l’IFI. Le patrimoine moyen n’a augmenté que de 2 % dans le même temps.
« La faible augmentation de cette valeur moyenne se réalise dans un contexte immobilier atone où l’indice des prix des logements (neufs et anciens) a baissé de 5 % entre les premiers trimestres 2023 et 2024 », précise la DGFiP.
La résidence principale occupe souvent une place moindre dans le patrimoine immobilier des ménages imposables, de 29 % en moyenne pour une valeur brute de 860 000 €.
Le patrimoine brut imposable total s’élève à 544 Md€, le net, à 467 Md€. Il faut rappeler que l’IFI concerne les foyers possédant des biens immobiliers sur le territoire français, qu’ils y résident ou non, pour une valeur imposable totale supérieure à 1,3 M€, après un abattement de 30 % sur la valeur de la résidence principale puis déduction des dettes afférentes.
L’IFI moyen acquitté s’élève à 10 900 € en 2024 (+2 %). Près des trois quarts des foyers à l’IFI se situent dans la première tranche d’imposition, avec un patrimoine immobilier imposable compris entre 1,3 et 2,57 M€. Pour les 1 % de foyers ayant un patrimoine immobilier supérieur à 10 M€, le montant moyen d’IFI s’élève à 169 k€ en 2024 contre 151 k€ en 2023. Ce montant représente 0,90 % de leur patrimoine net.
Les foyers imposés à l’IFI sont plus âgés que ceux qui ne déclarent que l’IR, en moyenne 70 ans contre 52. Leur géographie est dominée par Paris avec plus de 43 000 foyers (24 % des déclarants à l’IFI), puis les Hauts-de-Seine (9 %) et les Yvelines (5 %).
Concernant leurs revenus annuels, ils déclarent 281 000 € en moyenne (contre 34 000 € pour les foyers à l’IR seulement), mais la médiane est beaucoup plus faible (128 000 €). L’administration fiscale note que leurs revenus sont globalement plus diversifiés que les redevables de l’IR uniquement : moins de traitements et salaires (23 % contre 63 %) et de pensions et rentes (16 % contre 26 %), mais plus de revenus mobiliers, divers ou fonciers (31 %, 13 % et 12 % contre 2,5 % maximum).