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Le private equity fait preuve de résilience (étude Dechert)


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Malgré les incertitudes économiques et la volatilité des valorisations, les fonds de private equity font preuve de résilience, selon la 5e édition du Global Private Equity Outlook 2023, que publie Dechert en association avec Mergermarket.

Si la hausse des taux d’intérêt et le coût de l’effet de levier dans un environnement de resserrement monétaire, alors que l’économie décélère, sont les principaux défis auxquels l’industrie du private equity est confrontée, les gérants trouvent des solutions innovantes pour stimuler la croissance et déploient diverses stratégies visant à maintenir leurs pipelines d’opérations.

C’est notamment ce qui ressort du Global Equity Outlook 2023 de Dechert, cabinet d’avocats d’affaires international créateur de fonds structurés et conseil des acteurs du private equity et du crédit privé ou encore de gestionnaires d’actifs sur des solutions « flexibles », et ce grâce aux 22 bureaux dont il dispose dans le monde. Pour réaliser l’enquête, 100 professionnels d’entités ayant au moins 1 M$ d’actifs ont été consultés.

« Qu’il s’agisse de nouvelles opérations de buy-out ou de croissance externe, fait observer le Dr Markus P. Bolsinger, coresponsable private equity de Dechert, associé des bureaux de New York et Munich, le marché du mid-cap est toujours actif. Même si le montant des capitaux investis a diminué, le private equity a vraiment démontré sa résilience. »

La valeur des opérations dans le non-coté au niveau mondial est passée de 1.200 Md$ sur les trois premiers trimestres 2021 à 685 Md$ sur les trois premiers trimestres 2022. « Toutefois, indique un responsable de Refinitiv, la part de marché des opérations dans l’activité des fusions-acquisitions n’a cessé d’augmenter, atteignant un niveau record de 23 % au troisième trimestre 2022. »

Concurrence accrue

Si l’activité est plus soutenue qu’avant la pandémie, le nombre d’opérations s’est réduit de 18 % en glissement annuel, descendant à 4.694 deals. La disponibilité et le coût de la dette dans un contexte de resserrement monétaire constituent des préoccupations dans toutes les régions, au même titre que la concurrence accrue entre les acteurs résultant du nombre limité d’opportunités d’investissement et les multiples élevés de valorisation dans les régions EMEA et Amérique du Nord. 57 % interrogés dans la région EMEA considèrent que l’augmentation des taux d’intérêt, des taux d’imposition des sociétés et des plus-values sont les « variables » qui auront le plus d’impact sur les opérations au cours des 12 à 18 mois, devant les conflits géopolitiques.

« Si la région EMEA se tourne de plus en plus vers les fonds de dette privée pour financer les opérations de buy-out, commentent les experts de Dechert, le recours à ce mode de financement reste moins répandu qu’en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique. » La dette privée et le prêt direct, le rachat de dette d’entreprises en difficulté et le capital-risque continueront à être privilégiés par les fonds d’investissement au cours des 24 prochains mois.

« Cet hiver, estime Chris Field, coresponsable private equity de Dechert à Londres, sera probablement marqué par une nouvelle contraction de l’activité, car les équipes d’investissement vont certainement se concentrer sur le soutien et le développement de leurs participations plutôt que sur la réalisation de nouvelles opérations. »

ML