Capital investissement

La France, 2e marché européen de la dette privée

France Invest et Deloitte présentent la 2e édition de l’activité des fonds de dette privée en France :  en 2018, la progression a été forte, avec 3,5 Md€ levés et 7 Md€ investis dans 147 opérations.

France Invest, l’Association des investisseurs pour la croissance, et le cabinet Deloitte présentent la 2e édition de l’activité des fonds de dette privée en France. L'an passé, 3,5 Md€ ont été levés et 7 Md€ ont été investis dans 147 opérations. Loin devant l’Allemagne, mais derrière le Royaume-Uni, la France est aujourd’hui le deuxième marché en Europe, quoique encore concentré, pour le financement des entreprises en dette privée. Les fonds concernés font partie de la Commission dette privée de France Invest et, avec de nouveaux entrants, des structures étrangères qui disposent d’une équipe spécialisée ou d’un bureau de représentation dans l’Hexagone.

La forte progression enregistrée en 2018, précisent les responsables de l’étude (effectuée auprès d’une trentaine d’acteurs), confirme la place croissante de la dette privée dans les modes de financement proposant, pour les entreprises et les investisseurs en capital, une solution de financement alternative et complémentaire à la dette bancaire.

Source de diversification

« L’activité des fonds de dette privée actifs en France, souligne Cécile Mayer-Lévi, présidente de la Commission dette privée de France Invest, enregistre une forte accélération en 2018 à deux niveaux : pour les emprunts levés par les fonds auprès des investisseurs, principalement institutionnels, qui reconnaissent une source de diversification de leurs placements, ainsi que pour les montants investis et le nombre d’opérations. La France se positionne à nouveau comme le deuxième marché européen de la dette privée (avec 35 % des opérations), attirant aussi bien des fonds français que des fonds internationaux. »

L’an dernier, 3,5 Md€ ont donc été levés, soit une progression de 48 % par rapport à 2017, qui viendront financer les entreprises en dette privée. Par rapport à la moyenne des six années précédentes (1,8 Md€), l’augmentation est supérieure à 90 %. Et 7 Md€ de dette privée ont financé 147 opérations réalisées par les fonds français et étrangers actifs en France. Cela représente des hausses respectives, sur un an, de 16 % et de 20 %. A noter que 60 % des montants investis et 50 % des opérations financent la transmission d’entreprises.

La dette privée recensée dans l’étude couvre une diversité de financements : dette senior, unitranche, mezzanine, subordonnée… Avec 29 % du total des opérations, le secteur des biens et services est le 1er secteur financé. Pour ce qui est des fonds français, 76 % des opérations des opérations ont été conclues en France (24 % hors de l’Hexagone). Par ailleurs, un tiers des financements se fait sans la présence d’un fonds investisseur, ce qui montre que la dette privée devient une source de financement à part entière.

Michel Lemosof