Crédit Agricole Assurances, en partenariat avec l’IFOP, vient de dévoiler la première édition de son Baromètre Retraite. Menée auprès de 1 000 Français non retraités et plus de 300 entreprises, cette étude met en lumière les attentes, les inquiétudes et les comportements face à la préparation de la retraite.
Une préoccupation majeure pour les Français
Sujet récurrent des débats publics, la retraite s’impose désormais comme une préoccupation centrale pour une grande majorité de Français. Entre réformes successives, allongement de la durée de cotisation et incertitudes sur le montant des pensions, la préparation de cette étape de vie devient un enjeu individuel mais aussi collectif.
Les résultats du baromètre confirment cette tendance : près de trois Français sur quatre (73 %) se disent préoccupés, voire très préoccupés, par leur retraite. Et la récente réforme n’a pas dissipé ces inquiétudes — pour près d’un sur deux, elle les a même renforcées, nourrissant un sentiment de fragilité du système actuel.
Préparer tôt, une évidence difficile à concrétiser
Près de neuf Français sur dix estiment qu’il existe un âge idéal pour commencer à préparer sa retraite : quatre sur dix situent ce moment avant 30 ans, trois sur dix entre 30 et 40 ans. Mais si la prise de conscience est réelle, le passage à l’action reste plus rare : à peine un Français sur deux a déjà commencé à épargner, et seuls 18 % l’ont fait avant 30 ans.
Le principal frein reste le manque de moyens financiers, cité par six personnes sur dix parmi celles qui n’ont pas encore commencé à préparer leur retraite. D’autres évoquent un manque d’information ou le sentiment qu’il est encore trop tôt.
Lorsqu’il s’agit de choisir un placement, le PER arrive en tête (27 %), devant l’immobilier (17 %) et l’assurance-vie (12 %). Près d’un quart des sondés (22 %) restent toutefois indécis.
L’entreprise, un acteur clé de la préparation à la retraite
Du côté des entreprises, la moitié d’entre elles considèrent la mise en place d’un dispositif d’épargne retraite comme un véritable levier de fidélisation des collaborateurs (56 %). Elles y voient aussi un moyen de bénéficier d’avantages fiscaux (37 %) ou d’attirer de nouveaux talents (31 %).
Pour 54 % des dirigeants interrogés, ces dispositifs sont perçus comme un outil RH aussi important que la mutuelle santé ou les titres-restaurant. En revanche, seules 29 % estiment que les dispositifs actuels répondent aux attentes des jeunes générations. Les principaux obstacles identifiés : la difficulté à se projeter sur le long terme, une méconnaissance des produits et une mobilité professionnelle accrue. Malgré ces freins, les dispositifs d’épargne retraite restent globalement bien compris (70 %) et bien utilisés (68 %), preuve d’une appropriation progressive, bien que perfectible.
Une responsabilité collective selon Crédit Agricole Assurances
« La préparation de la retraite ne peut plus se limiter à une démarche individuelle », souligne Clément Michaud, Directeur des Assurances Collectives de Crédit Agricole Assurances.
« Nous croyons à une approche collective, portée par les entreprises, les associations et les collectivités, avec des dispositifs accessibles et engageants. Ce baromètre reflète une tendance de fond : préparer sa retraite n’est plus une option. »
De son côté, Jean-Luc François, Directeur Épargne Retraite Individuelle, ajoute : « La retraite n’est plus perçue comme une simple période de repos bien méritée : c’est désormais un sujet de réflexion, voire d’inquiétude. En tant que bancassureur, nous avons un rôle clé à jouer : proposer des solutions d’épargne simples, accessibles et adaptées à chacun. »
La rédaction