En annonçant le rachat d’un acteur le 30 septembre, le CGP veut gagner ses galons auprès d’une clientèle plus fortunée à coup de club-deal et de co-investissement.
La reprise après la pause. L’acteur né du rapprochement entre Cyrus et Maison Herez, après s’être laissé le temps pour absorber la fusion, reprend ses opérations de croissance externe.
Au rachat d’Aliquis Conseil, un acteur jurassien de 1,1 Md€ d’encours cédé par Apicil, succède celui de Fladrin Capital, annoncé le 30 septembre. La société de gestion, qui gère 450 M€ d’encours selon Cyrus Herez, est spécialisée dans les club-deals et le co-investissement.
Le gérant propose également du private equity en secondaire, des fonds dédiés ou des mandats en non coté. Le ticket d’entrée se situe autour de 500 000 €.
« L’objectif est d’offrir à nos clients une allocation d’actifs en non coté diversifiée et résiliente comme nous le proposons pour le coté, précise Meyer Azogui, co-président du groupe. Cette acquisition, comme celle d’Aliquis Conseil, traduit notre volonté d’être plus présents auprès d’une clientèle plus fortunée. »
Il y a quelques jours, c’est en effet Aliquis Conseil qui passait sous la houlette de Cyrus Herez. Le cabinet de conseil en gestion privée accompagne depuis 40 ans une clientèle d’entrepreneurs et de cadres dirigeants dans 11 villes françaises dont Lyon, Paris ou Bordeaux. Les trois associés historiques - Guillaume Sereaud, Pierre Bertrand et Xavier Valière-Vialeix - d’Aliquis sont devenus associés du groupe, ainsi que plusieurs collaborateurs du cabinet.
Cyrus Herez, dont les encours dépassent les 20 Md€, est lui aussi concerné par les mouvements du non coté. Sans que le nom du futur remplaçant ne soit encore connu, le fonds de private equity Bridgepoint devrait passer la main début 2026, étant présent au capital de Cyrus depuis 2020. Sa sortie ne devrait pas affecter foncièrement le groupe, dont 73 % du capital est détenu par les salariés, la participation de Bridgepoint n’étant que de 20 %.