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Les agents généraux se tournent vers l’épargne financière

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La profession, historiquement construite autour de l’assurance dommage, se diversifie progressivement grâce aux assurances de personnes et au conseil patrimonial.

 

 

 

 

 

 

Les agents généraux, profession connue pour son expertise en IARD, se diversifient. Le conseil en investissement constitue un vecteur privilégié de développement alors que se multiplient les injonctions pour mettre à contribution l’épargne des Français, souvent considérée par les professionnels de l’investissement comme « improductive ».

« Sur 6 000 Md€ de stock d’épargne, 1 000 Md€ alimentent des livrets d’épargne réglementée, et 550 Md€ des dépôts bancaires non rémunérés, a rappelé Daniel Labaronne, député Renaissance, en ouverture d’un colloque organisé par la Fédération des agents généraux (Agéa) à l’Assemblée nationale le 20 mai. Cette situation n’est pas une fatalité mais un défi : l’aspiration à la sécurité ne doit pas freiner l’innovation et ralentir les transitions. Pour sortir de cette dualité, il faut davantage former et accompagner les épargnants. »

Les agents généraux s’estiment les mieux placés pour accomplir cette tâche, leur rôle évoluant vers le « médecin de village », des mots de Pascal Chapelon, président d’Agéa. Si la fédération pousse la profession à faire sa mue vers l’épargne financière, celle-ci est déjà bien entamée, puisqu’un quart des 12 500 agents généraux distribuent déjà de l’assurance de personnes et de l’épargne. « La fédération doit effectuer sa mutation pour aller vers un accompagnement de service, de professionnalisation des agents généraux dans ces domaines, avance Pascal Chapelon. Héritage, mariage, gestion patrimoniale... Les conseils à donner à nos clients sont de plus en plus compliqués. »

Agéa rapporte avoir été interrogée à de nombreuses reprises sur l’économie de guerre, preuve que les agents généraux sont imprégnés du contexte économique et social. « Notre rôle fédéral permet d’analyser les perceptions et d’en faire un retour d’expérience », poursuit Pascal Chapelon. Quant à savoir si la profession est la mieux placée pour prodiguer du conseil patrimonial, le président d’Agéa fait remarquer « qu’agent général n’a été encore été réprimandé par l’ACPR, ce qui témoigne de sa qualité ».