La FBF se fait taper sur les doigts par Montebourg

Le ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique somme le secteur bancaire de se mobiliser au service du financement de l’économie productive.

Arnaud Montebourg a réuni ce 19 mai 2014 les membres du comité exécutif de la Fédération Bancaire Française (FBF), notamment MM. Bonnafé, directeur général du groupe BNP Paribas et Pérol, président du directoire de BPCE, ainsi que M. Webber, président du directoire de La Banque Postale.

Le ministre a rappelé à ses interlocuteurs l’insatisfaction exprimée par de nombreuses entreprises qui témoignent d’un accès beaucoup trop difficile au crédit. Il les a notamment alertés sur la question sensible de l’accès au crédit de trésorerie pour les TPE. Une enquête récente de la Banque de France montre que seules environ 60 % des 300 000 TPE qui ont sollicité un crédit de trésorerie au premier trimestre 2014 ont obtenu satisfaction.

Le secteur bancaire français est donc appelé à se mobiliser au service du financement de l’économie productive. Il a également été souligné l’importance du développement de nouveaux outils susceptibles d’y contribuer tels que le PEA PME, les placements privés et les nouveaux produits d’assurance vie euro-croissance.

Le ministre a demandé qu’un travail soit conduit entre ses services et la FBF pour aboutir à un engagement des établissements bancaires pour l’accès au crédit des PME et TPE et en particulier au crédit de trésorerie. Il a également souhaité que le développement en France des secteurs du capital-risque et du capital-retournement soit accéléré et a souligné le rôle que les banques devaient jouer pour l’innovation et la modernisation de l’appareil productif dans le cadre du plan « Usine du futur ».

Arnaud Montebourg a enfin souhaité que les objectifs de développement du crédit aux PME ou TPE tiennent une place importante dans les plans stratégiques reflétant l’activité des banques, qui eux-mêmes déterminent les rémunérations variables des dirigeants d’établissements bancaires.

Loin d'être anodines, les réunions de ce type devraient au contraire être organisées de manière régulière à l'avenir.