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Baromètre BNP Paribas Cardif : Les CGP gardent le moral


barometre CGP 2022

Pour sa 16eme édition, ce Baromètre mené avec Kantar met en lumière une profession plutôt confiante pour son activité à 12 mois. En revanche, la clientèle se montre inquiète et réclame des produits moins risqués et plus diversifiés.

Pour sa 16eme édition, BNP Paribas Cardif et Kantar viennent de présenter le Baromètre du marché des CGP. L’occasion de faire le point annuel sur le moral des CGP, comment ils voient leur avenir et sur quelques types de produits ils comptent conseiller leurs clients, avec quelle appétence de ces derniers. Cette année est très particulière car sont intervenus deux phénomènes que les plus jeunes n’ont jamais connu : une hausse rapide des taux d’intérêt et le retour brutal de l’inflation.

Situation à laquelle se confronte l’ensemble de la profession depuis le mois de février 2022 et qui a déjà appelé des évolutions dans leurs conseils. A noter que ce sondage a été réalisé entre le 24 mai et le 20 juin 2022 auprès de 231 CGP, avec un taux de retour de 12%. Leurs réponses tiennent donc compte de ce nouvel environnement macro-économique et géopolitique.

Des gains de parts de marché

Cette 16eme édition est très éclairante sur plusieurs points importants. D’abord, une majorité de CGP reste confiante pour leur activité même si le contexte actuel ne milite pas en faveur d’un tel sentiment. La dynamique commerciale développée ces dernières années semble continuer à porter ses fruits et conforte ces professionnels dans leur capacité à améliorer leur activité. Rien que sur l'année 2022, la part de la clientèle des CGP a représenté 8% des encours (contre 7% en 2021) et 11% de la collecte brute en assurance vie sur le plan national. La preuve que la profession continue de gagner des parts de marché, même dans un contexte difficile. La part des CGP inquiets est quand même passée de 9% l’an dernier à 22% cette année.

Il est également très intéressant de noter qu’à la question : quels sont vos trois principaux défis aujourd’hui, les CGP mettent en premier : trouver des solutions d’investissement adaptées au contexte économique ; en deuxième : s’adapter aux nouvelles réglementations et en troisième : gérer les allocations d’actifs. La preuve que l’heure est résolument aux arbitrages.

Des clients inquiets

Et ce, pour une raison évidente : les clients sont, eux, très inquiets au regard des événements actuels. Selon le baromètre, 63% des CGP interrogés estiment que leurs clients sont inquiets (59% plutôt inquiets et 4% très inquiets). Ils n’étaient que 16% l’an passé à le penser. Niveau presque identique à celui observé en 2020 en plein confinement. Et qui dit inquiétude, dit réorientation des placements vers des solutions moins risquées. C’est ce que dit parfaitement le sondage réalisé par Kantar pour le compte de BNP Paribas Cardif, la clientèle patrimoniale optant clairement pour des investissements plus prudents, mais aussi diversifiés. D’où la volonté manifeste des CGP de proposer en priorité, dans le cadre de l’assurance vie, des produits structurés, des fonds de private equity et de la pierre papier. A noter que les sondés ne sont toutefois pas prêts à pousser leurs clients à revenir vers le fonds en euros qui arrive en toute dernière place des produits promus.

Autre enseignement très intéressant de ce baromètre et qui concerne la profession au premier chef : La consolidation du marché est perçue comme une évolution structurelle qui va perdurer. De la sorte, 45% des CGP interrogés estiment que le mouvement de consolidation va se poursuivre sur les 3 à 5 prochaines années. Si ce mouvement est entamé depuis de nombreux mois, les raisons données par les sondées sont, elles, novatrices. 45% expliquent ce mouvement par la volonté de donner plus de poids aux CGP, 38% estiment que c’est pour accroître la notoriété de la profession auprès du public et donc d’une possible clientèle. Dans le détail : 65% des CGP ont manifestement un projet d’acquisition ou de cession. 41% des cabinets de 6 collaborateurs ou plus ont un projet d’acquisition d’ici à deux ans ; 36% des cabinets de moins de 6 collaborateurs ont un projet de cession sur la même période.

« La profession est confiante pour son activité et diversifie ses solutions d’investissement. Nous sommes à l’aube d’une mutation profonde du métier marquée par la forte prise de conscience du besoin d’investissement responsable, par un contexte financier inflationniste inédit et une tendance à la concentration de la profession », a lancé Pascal Perrier, directeur réseau CGP chez BNP Paribas Cardif.

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