Marché

Sur 40 ans, l’immobilier fait partie des classes d’actifs les plus performantes


Paris

Une étude de l’IEIF montre que sur les 40 dernières années, le locatif parisien et les foncières occupent les deuxième et troisième place du podium, derrière les actions.

 

 

 

 

Voilà une étude que l’on pourrait intituler « ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ». L’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) a publié le 25 avril un comparatif des performances des grandes familles de placements sur quatre décennies.

Son objectif : rappeler qu’avant la phase de correction que traverse la classe d’actifs en raison de la remontée des taux et du contexte inflationniste, l’immobilier a connu ses heures radieuses. Entre 1983 et 2023, l’étude de l’IEIF lui donne la part belle.

Si le taux de rentabilité interne (TRI) des actions reste le plus élevé (12,4 %), il est talonné par celui du locatif parisien (10,4 %), qui pour lui l’avantage d’une volatilité moindre. Entre ces classes d’actifs et l’assurance vie (6,5%) s’intercalent les foncières (9,2 %), les OPCI (8,6 %) et les SCPI (7,9 %).

En isolant la période 2003-2023, le logement et les foncières devancent même les actions avec des TRI respectifs de 9,3 % et 8,2 %. S’agissant des foncières, l’IEIF fournit quelques éléments d’explication : « En 2003, le statut SIIC est entré en vigueur, leur permettant de diversifier et d’internationaliser leurs patrimoines. De plus, les foncières majoritairement exposées au commerce ont également bénéficié de la forte appréciation des valeurs durant la décennie 2000. »

On observe d’ailleurs, sur la période 2008-2023, qu’elles se maintiennent en troisième position du classement avec un TRI de 8,9 %, juste derrière les actions (9,9 %) et les actions Green Europe (10,5 %).

Enfin, sur la période 2018-2023, les locaux industriels, qui couvrent la logistique et les locaux d’activités se démarquent dans un cycle où d’autres classes d’actifs jusqu’ici bien portantes, comme l’assurance vie, les commerces, le locatif parisien ou les OPCI présentent un TRI inférieur à l’inflation. Celui du secteur de la logistique en France est en effet de 15,58 %, soit le deuxième plus élevé derrière les cryptoactifs, qui font une entrée fracassante à la première place du classement avec un TRI supérieur à 63 %. L’IEIF attribue cette bonne performance par la forte appréciation des valeurs vénales de la logistique sur cette période.

« La dichotomie forte entre les classes d’actifs immobiliers dont on percevait les premiers signes l’année dernière se confirme : d’une part, l’industriel (en particulier la logistique) et le logement dont les performances ont été très robustes jusqu’en 2022 et d’autre part, celles dont le modèle a été sensiblement fragilisé par la crise sanitaire : bureaux, commerces », souligne Stéphanie Galiègue, directrice générale déléguée de l’IEIF.